À l’occasion du salon Digital Construction Brussels, Buildwise a présenté de nombreux exposés sur les nouvelles technologies utilisées dans le secteur. Nous avons condensé pour vous les informations essentielles sur trois d’entre elles présentées par Samuel Dubois et Michael de Bouw.

Le scan 3D

Là où les techniques de relevé traditionnelles se contentaient de délivrer des informations précises mais peu détaillées, la numérisation tridimensionnelle haute définition permet aujourd’hui de connaître avec précision l’état du bâti existant. Même si les relevés au moyen de ‘stations totales’ fournissent déjà des données fidèles à la réalité, leur qualité dépend fortement de l’utilisateur. Les techniques de scan 3D telles que le scanner laser offrent désormais la possibilité d’aller plus loin dans l’identification des caractéristiques de bâtiments existants, notamment en vue d’une rénovation ou d’une vérification de la qualité de l’exécution.

Une des techniques de numérisation 3D, issue du domaine de la ‘photogrammétrie’, consiste à reconstruire automatiquement un modèle 3D sur la base de multiples images du bâtiment prises à l’aide d’un simple appareil photo, éventuellement combiné à un drone. Bien qu’actuellement un peu moins précise et plus exigeante que le scanner laser, cette technique nécessite un appareillage bien moins sophistiqué.

Ce sujet vous intéresse ? Lisez l’article de Buildwise-Magazine 2017/2 ‘Le scan 3D au service de l’entrepreneur’.

L’impression 3D

L’impression 3D consiste à fabriquer des objets à partir d’un matériau brut qui est mis en forme couche par couche (on parle de ‘fabrication additive’). La méthode la plus connue consiste à extruder de la matière fondue (du plastique, par exemple), qui est déposée de manière précise en couches successives. Il existe de nombreuses autres techniques permettant de produire des objets en métal, en résine ou même en matière minérale. L’impression 3D a l’avantage de réduire les pertes de matière et permet de réaliser des formes beaucoup plus complexes que celles obtenues à la main.

À l’heure actuelle, l’impression 3D dans la construction sert principalement à recréer des éléments endommagés ou manquants pour la rénovation ou la restauration. Elle permet en effet de reproduire des objets de formes complexes à l’identique grâce aux modèles 3D. On peut également imprimer des moules que les artisans pourront utiliser en complément des techniques traditionnelles. Les techniques d’impression 3D du béton ou de structures métalliques sont très prometteuses et devraient à l’avenir permettre la confection rapide et automatique d’éléments de grandes dimensions parfaitement optimisés du point de vue structurel.

Pour de plus amples informations, consultez l’article de Buildwise-Magazine 2016/4 ‘Impressions 3D et patrimoine’.

Les drones

Les drones peuvent être équipés de toutes sortes d’outils tels que des capteurs environnementaux, des caméras, etc. On peut ainsi y associer un appareil photo pour réaliser un modèle 3D du bâtiment (par photogrammétrie) ou encore des caméras thermiques pour analyser les déperditions thermiques de parois et de toitures non (ou insuffisamment) visibles depuis le sol.

Les drones les plus utilisés en construction sont des drones à plusieurs hélices (multicoptères) qui peuvent faire du vol stationnaire, même si leur autonomie est limitée, contrairement aux drones à ailes fixes (en forme d’avion) qui sont plus adaptés aux longues distances. Le type de drone employé dépend également du poids des outils embarqués.

Bien que les drones peuvent en grande partie être pilotés automatiquement, il est obligatoire en Belgique d’avoir un pilote prêt à reprendre le contrôle de l’appareil à tout moment pour éviter les accidents. Le pilote doit en outre maintenir un contact visuel constant avec son appareil. Par ailleurs, la réalisation de photos à l’aide d’un drone en vue de la réalisation d’un modèle 3D doit être préparée. Il importe en effet de visiter le chantier au préalable pour avoir un aperçu des prises de vue nécessaires, mais aussi pour identifier les éventuels obstacles. Le pilotage d’un drone ne s’improvise donc pas, mais les débouchés potentiels pour notre secteur sont très nombreux, même s’ils sont limités par la réglementation actuellement en vigueur. Le Centre continuera dans les prochaines années à s’intéresser de près à cette technique.